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Relais de croissance n°5 : Le développement durable

C’est aujourd’hui un élément indispensable à la croissance de toute entreprise. Le marché, les clients, et donc le marketing, ont évolué.

Durant les années 50-70, lorsque l’on avait une entreprise, il s’agissait uniquement de faire connaître ses produits pour les vendre, au travers d’une communication de masse, la publicité. Dans les années 2000, avec l’arrivée d’internet, les clients ont eu la possibilité de beaucoup mieux s’informer. Alors les entreprises ont commencé à les stimuler en touchant leurs émotions, en se différenciant par rapport à leurs concurrents. On a commencé à parler de satisfaction client et les entreprises ont cherché à proposer des produits et services que leurs clients allaient aimer. Mais depuis 2010, le développement digital et la multiplication des réseaux sociaux permet aux clients de partager leurs réactions en temps réel et en continu. La relation client se base alors sur l’échange et sur le partage de valeurs. Les clients attendent que les entreprises soient responsables économiquement bien sûr, mais aussi socialement et environnementalement. Et chacun, client comme employé, attend de l’entreprise qu’elle participe à faire du monde un meilleur endroit où vivre.

Cette dimension sociale prise en compte, on comprend qu’elle est indissociable de la dimension humaine et de la dimension environnementale. Non seulement parce que sans clients, l’entreprise disparait, mais aussi parce que tout le monde (ou au moins la majorité d’entre nous) aspire à ce que son entreprise ait une attitude éthique.

L’humain au cœur de l’entreprise :

Nous avons tous en tête les images du film « Les temps modernes » de Charlie Chaplin qui faisait la part belle au Taylorisme. Même si ces principes sont toujours d’actualité, on se rend compte que la division du travail a une limite. L’humain est fait pour penser, pour créer, et on ne peut pas l’enfermer dans des tâches répétitives dignes d’un robot. Cela ne signifie pas qu’il ne faut pas avoir de méthode ni de process, bien au contraire. Mais les process sont là pour donner un cadre rassurant, que chacun puisse s’exprimer librement dans ce cadre, prendre des initiatives et des responsabilités. Ce que l’on attend d’un manager, c’est qu’il donne ce cadre. Ce que l’on attend d’un leader, c’est qu’il donne des conditions de travail confortables : qu’il laisse ses collaborateurs s’exprimer librement dans le cadre définit, tout en étant là pour trouver des solutions de soutien en cas de difficulté.

Cela signifie qu’un bon leader n’est pas forcément le meilleur employé du service, ce n’est pas l’ « expert » du service. C’est celui qui sait être à l’écoute, rassurer et faire évoluer son équipe.

Cela signifie pour l’entreprise de choisir ses collaborateurs en fonction de sa Vision, de sa Mission et de ses Valeurs plutôt que sur leurs compétences académiques. Quitte à investir pour former ces mêmes collaborateurs afin qu’ils acquièrent des connaissances. C’est un investissement qui peut être important, mais c’est ce qui permettra au collaborateur d’être motivé, de donner le meilleur de lui-même et donc d’aider l’entreprise à obtenir de meilleurs résultats.

Une empreinte environnementale faible pour assurer un avenir à notre société :

Nous le savons tous, notre société de consommation a engendré un niveau de pollution épouvantable et rare sont les septiques qui croient encore que notre mode de vie n’est pas responsable du réchauffement climatique. Alors non seulement, nos entreprises se doivent de réduire leur impact environnemental pour des raisons éthiques, mais aussi pour des raisons de survie pour les prochaines générations, tout simplement.

C’est un poste qui peut se révéler très coûteux, et qui va le devenir encore plus car nous vivons à crédit depuis longtemps : nos transports polluent, mais personne ne paye pour nettoyer l’air ni pour nettoyer le fond de nos océans… Alors il nous faut repenser nos infrastructures logistiques, opter pour des circuits courts, de la sous-traitance locale, des matériaux naturels et des énergies renouvelables. Cela coûte souvent cher à mettre en place mais pas toujours. D’abord parce que les clients sont de plus en plus enclins à payer plus pour un produit plus éco-responsable. Ensuite, parce que repenser nos façons de faire peuvent contribuer à faire des économies :

  • Construire des bâtiments passifs,
  • Produire de l’énergie verte (poser des panneaux solaires par exemple)
  • Mieux gérer sa consommation d’énergie (utilisation d’ampoules led dans toutes ses installations),
  • Améliorer les conditions de travail et de sécurité (moins d’absentéisme),
  • Trier ses rebus, les vendre pour les recycler,
  • Créer des circuits de transport courts, c’est aussi diminuer ses stocks car on peut se faire livrer à plus haute fréquence,
  • Améliorer la conception des produits : utiliser moins de matière, pouvoir les démonter pour réduire les emballages, standardiser les composants…

Les solutions sont nombreuses et finissent toujours par être rentables, soit parce qu’elles se révèlent plus économiques à l’usage, soit parce qu’elles apportent de la valeur aux produits et donc que le coût peut être transféré sur le prix de vente.

L’objectif pour une entreprise aujourd’hui est donc bien de travailler sur ces trois axes : la dimension sociale, la dimension humaine et la dimension environnementale. Et surtout d’être crédible. Il ne suffit pas de le dire, il faut aussi le faire et le vivre au quotidien. D’où l’importance d’avoir une Vision forte portée par le dirigeant, une Mission et des Valeurs comprises, acceptées et partagées par tous les collaborateurs.

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